Mercredi 6 juin, nous avons inauguré, avec Sophie Béjean, notre rectrice, la « nouvelle École supérieure du professorat et de l'éduction-Espé ». « Nouvelle », parce que tout en restant, pour l’académie de Strasbourg, en partenariat avec l’Université de Haute-Alsace, le lieu de formation des professeurs du premier et du second degrés scolaires, elle a intégré la Faculté des sciences de l’éducation. Comme tous les projets de fusion, il est né de la base. Le projet pédagogique et scientifique vise à donner à notre université un pôle d’ingénierie des métiers de l’enseignement et de l’éducation interdisciplinaire, et conduire une recherche plurielle, de laboratoire comme de terrain. Cette fusion est une chance pour les deux partenaires. Pour la Faculté des sciences de l’éducation, c’est une meilleure visibilité et une ouverture, notamment en recherche, sur tous les métiers de l’éducation. Pour l’Espé, c’est une palette de parcours plus riche et une dynamique nouvelle dans la recherche.
Il faut remercier tous les acteurs, équipes de direction, enseignants, chercheurs, personnels Biatss, pour l’audace que représente cette courageuse entreprise. Personne n’y perd son identité ; au contraire : la pluralité enracine.
Le président du réseau des Espé, Jacques Ginestié, rappelait ce jour-là qu’il fallait ancrer encore davantage la formation des enseignants dans l’université. Sophie Béjean soulignait le gain réel d’une telle richesse de l’offre de formation et de recherche au bénéfice de tous les étudiants.
Pour conclure son mot d’accueil, Philippe Clermont rappelait que, parmi les trois métiers que Freud considérait comme impossibles, il y avait celui d’éduquer. Notre nouvelle Espé est une réponse au défi lancé par le psychanalyste. Impossible n’est pas français !
Michel Deneken,
président de l'Université de Strasbourg
En accueillant dans sa ville l'European Student Orchestra Festival (ESOF)*, l'Orchestre universitaire de Strasbourg affirme de nouveau sa vocation européenne. Rendez-vous jusqu'au 10 juin, pour une série de concerts buissonniers, du Palais universitaire au parc des Contades en passant par l'Auditorium de France 3 et le Palais de la musique et des congrès. Présentation en images et... en musique !
* A bénéficié du soutien de l'Initiative d'excellence, dans le cadre des Investissements d'avenir.
En compagnie des architectes, du président de l’université et du vice-président Patrimoine, de futurs usagers de la Maison des personnels ont visité le chantier en cours, le 24 mai. La livraison de ce bâtiment à ossature bois est prévue pour le printemps 2019, dans le cadre de l’Opération campus.
Une des originalités de ce bâtiment, qui se déploiera sur six niveaux, est la combinaison entre le béton et le bois. « En plus du bon rapport technico-économique de cette solution, le bois est aussi le matériau qui consomme le moins d’énergie tout au long de son cycle de vie. Et pour ce qui est du rendement thermique du bâtiment, il sera 20 % supérieur à ce que préconise la réglementation », se félicite Jean-Jacques Riber, du cabinet d’architecte Ajeance, en charge du projet.
Une nouvelle manière d’envisager la durabilité
« À travers ce bâtiment, c’est toute la philosophie de l’Opération campus qui prend une nouvelle fois forme, avec l’émergence d’un campus vert et ouvert. Une attention particulière est à chaque fois apportée à la qualité architecturale des projets et à la qualité des matériaux utilisés, notamment en termes de consommation énergétique. C’est une nouvelle manière d’envisager la durabilité », explique Michel Deneken, président de l’Université de Strasbourg. La structure en bois (poteaux, poutres, dalles de plancher et murs de façade) vient entourer un noyau réalisé en béton. Cette masse de béton permet de stabiliser le bâtiment et de stocker la chaleur en hiver, la fraîcheur en été.
Mutualisation et modularité
À tous les étages du bâtiment, on retrouvera l’ambiance chaleureuse du bois dans des espaces ouverts avec de grandes fenêtres vers la ville et vers le campus central. « Cette disposition sous forme de grands plateaux ouverts à chaque étage va nous permettre de mutualiser les espaces », explique Patrick Vuillez, directeur du Service pour la promotion de l’action sociale (Spacs). On pourra retrouver dans un même lieu les activités de formation continue des personnels pendant les heures de travail et les activités de loisirs du Spacs et du Comité d’action et d’entraide sociale (CAES) du CNRS, en dehors des heures de travail. « L’autre avantage de la structure du bâtiment est la modularité. Rien n’empêche effectivement d’imaginer réaménager les plateaux en fonction de l’évolution des besoins », ajoute Patrick Vuillez.
Frédéric Zinck
En chiffres
1400 m2
6 niveaux
730 m2 de panneaux de bois formant les planchers
750 m2 de murs rideaux à ossatures bois
750 m2 de bardage bois pour les murs extérieurs (soit 165 000 tuiles bois)
4,07 millions d’euros : budget des travaux (financés en intégralité par l’État, dans le cadre de l’Opération campus)
En marge des échanges entre les parlementaires et des chercheurs lauréats ERC lors de la session du Parlement européen du 31 mai, plusieurs des lauréats internationaux présents ont accepté l’invitation de l’Université de Strasbourg à échanger avec la communauté scientifique.
La session du Parlement européen du 31 mai dernier a inclu le STOA-ERC event « Investing in European Young Researchers, Key to Shape Europe’s Future ». Cet événement co-organisé par l’European Research Council (ERC) et le Science and Technology Options Assessment du parlement est destiné à promouvoir la recherche auprès des instances européennes. L’Université de Strasbourg s’est associée à cet événement en invitant plusieurs des lauréats ERC présents pour une série de conférences qui se sont déroulées les 30 et 31 mai. Parmi les nombreux thèmes abordés, Jacob Sherson de l’Université de Aarhus au Danemark et Manuel Franco de l’Université d’Alcala en Espagne ont exposé leurs travaux de recherches qui portent sur les sciences participatives ; un sujet qui sera déployé dans le numéro de rentrée du magazine Savoir(s).
Un panel de chercheurs de haut rang
- Antoine Jerusalem de l’Université d’Oxford (Computational Multiscale Neuron Mechanics), invité par la fédération Neuropôle.
- Thomas Sunn Pedersen du Max-Planck-Institut (Plasmaphysik Fusion research on the Wendelstein 7-X stellarator and plans for creation and studies of electron-positron plasmas in the APEX experiment), invité par l’Institut pluridisciplinaire Hubert-Curien, IPHC, UMR 7178.
- Alice Mah de l’Université de Warwick (Toxic Expertise: Environmental Justice and the Global Petrochemical Industry), invité par le laboratoire Société, acteurs, gouvernement en Europe, SAGE, UMR 7363.
- Stepanek Frantisek de l’Université de chimie et technologie de Prague (Chemical micro-robots for drug delivery), invité par le Laboratoire d’innovation moléculaire et applications, Lima, UMR 7042.
- Nello Cristianini de l’Université de Bristol (Artiticial Intelligence and the Media), invité par le Laboratoire des sciences de l'ingénieur, de l'informatique et de l'imagerie, ICube, UMR 7357.
- Jacob Sherson de l’Université de Aarhus au Danemark et Manuel Franco de l’Université d’Alcala en Espagne (Citizen science, an opportunity to foster new research projects and to involve citizens), invités par l’Université de Strasbourg.
Il ne vous reste que quelques jours (jusqu'au 10 juin) pour vous inscrire à la Nuit Alumni. Initialement programmée le 23 mars, la soirée « Intelligences en connexion » aura lieu vendredi 15 juin, à partir de 18 h 30, au Palais universitaire.
Avec, toujours au programme, l'intervention de l'invité d'honneur, Jean-Pierre Sauvage, prix Nobel de chimie 2016. Mais aussi... Testez la réalité virtuelle et laissez-vous guider dans le Palais universitaire. Savourez de la nourriture « intelligente » et vibrez au son d'un concert live. Découvrez des pitchs en cinq minutes chrono dans des domaines qui piqueront votre curiosité. Amusez-vous avec le stand-up plein d'humour de Marie-Charlotte Morin et le spectacle détonnant du chef d'orchestre scientifique Sébastien Bizzotto.
Pour l'occasion, le réseau lance un défi à ses membres : si vous retrouvez et invitez trois personnes (ou plus) à participer à cette soirée, une visite-dégustation de la cave historique des Hospices de Strasbourg vous sera offerte !
Côté déplacements doux, il n’y a pas que le vélo pour respecter l’environnement et se maintenir en bonne santé tout en allégeant la circulation routière. Trois personnels ont choisi des alternatives : la marche, la trottinette et la monoroue électrique.
François Schnell, chargé du laboratoire des usages émergents du Pôle stratégie et transformation numérique, a décidé il y cinq ans de venir au bureau en marchant. Son trajet, de la Robertsau au campus de l’Esplanade, représente 3,5 kilomètres.
Pourquoi la marche ? « Je veux pouvoir me vider le cerveau, imaginer d’autres choses », répond-t-il simplement. Le matin, l’action de marcher l’éveille doucement, et ce temps lui permet aussi de s’évader tout en entendant ce qu’il se passe autour de lui. En effet, se déplacer en vélo nécessite une attention constante aux piétons et aux voitures, tandis que marcher lui permet d’écouter des podcasts, des conférences ou encore des cours de chinois ou de japonais.
« Il y a des petites astuces pour rendre son trajet plus agréable » : prendre les ruelles parallèles pour éviter les grands axes, utiliser des chaussures de marche et laisser une paire de chaussures de ville au bureau, prévoir un bon imperméable pour les pluies inattendues… C’est un bien-être différent du vélo, mais tout aussi bon au quotidien.
Christophe Gérard, maître de conférences à la Faculté des langues, vient d’Allemagne pour donner cours : la trottinette complète son trajet en train depuis deux ans, et prend peu de place dans son wagon comme dans son bureau.
La trottinette est un moyen de locomotion rapide, qui permet au maître de conférences de pratiquer l’ubiquité : entre un cours qui finit dans un bâtiment à l’heure où commence le cours suivant dans un autre bâtiment, la trottinette permet à Christophe Gérard d’aller plus vite et plus loin, tout en stressant beaucoup moins. Il ajoute à cette recette « le plaisir de la glisse », qui dépasse de loin les autres modes de transport urbains pour le bol d’air et l’exercice que procure la trottinette.
Antoine Iltis, ingénieur de prévention des risques au Service prévention, sécurité, environnement (SPSE), spécialisé en chimie, a quant à lui choisi la monoroue comme moyen de locomotion depuis un an et demi. Il roule de son domicile à la gare de Colmar pour y prendre un train jusqu’à Strasbourg, puis utilise de nouveau sa monoroue de la gare à l’université. L’aller-retour en monoroue fait en tout 8,5 kilomètres.
Antoine Iltis avait commencé par la trottinette, autorisée dans le train aux heures de pointe, puis s’est laissé tenter par le monocycle électrique : « Ça me permet d’avoir les mains libres et ainsi de porter un sac quand j’en ai besoin ». Bien que la monoroue pèse 10 kg et nécessite une semaine d’entraînement initial pour être maîtrisée, elle présente d’autres avantages comme ses 10 kilomètres d’autonomie et une vitesse de pointe de 12 km/h. Prévention des risques oblige, l’ingénieur porte un casque !
Laura Christmann
Au boulot à vélo : objectif tour du monde !
L'Université de Strasbourg et le CNRS participent ensemble pour la deuxième fois au défi Au boulot à vélo, organisé par l'Eurométropole et l'association CADR67. Le défi se déroulera du 11 au 24 juin.
L'année dernière, les 483 participants ont gagné le défi en parcourant ensemble plus de 31 200 kilomètres, soit plus qu'un aller-retour Strasbourg - Papouasie Nouvelle-Guinée.
Cette année, visons le tour de la Terre, soit 40 075 kilomètres !
Pour participer au défi, il suffit de s'inscrire dans l'espace CNRS-Université de Strasbourg (inscription par composante, service et laboratoire).
L'événement Science art méditation (SAM) est construit autour de cinq temps de conversations, débats scientifiques ou sociétaux, rythmés par la programmation artistique, des ateliers et l’interaction avec le public, avec pour fil rouge la méditation. Rendez-vous du 29 juin au 1er juillet, au Palais de la musique et des congrès de Strasbourg.
L’intention de ces rencontres est de faire découvrir au grand public la pratique de la méditation, l’art du plein-être, et son impact sur la société au travers d’une expérience inédite, d’un éclairage entre connaissances sociétales, scientifiques et méditation, et proposer une approche complémentaire à la médecine, basée sur la prévention. Ces rencontres sont nées d’une envie commune de partager avec le grand public l’expérience de « Corps Esprit Science : conversations avec le Dalaï Lama à l’Université de Strasbourg », qui ont eu lieu en septembre 2016.
Quels liens entre corps et esprit ?
Comment la méditation influe‐t‐elle sur notre vision du monde, sur notre façon d’être au monde, sur notre attention, nos prises de décisions et nos actions ? Peut‐elle nous permettre de nous changer en vue de changer le monde ? Quels sont les apports mutuels des neurosciences et de la méditation ? Quelles interactions entre corps, état de conscience, et méditation ? Autant de questionnements qui traverseront les échanges. Parmi les nombreux intervenants seront présents Jon Kabat‐Zinn (enseignant en méditation), Jean‐Gérard Bloch (docteur en médecine, spécialiste en rhumatologie, directeur du diplôme universitaire de Médecine, méditation et neuroscience), Matthieu Ricard (moine bouddhiste), Frédéric Lopez (journaliste), Jean‐Philippe Lachaux (directeur de recherche Inserm au Centre de recherche en neurosciences de Lyon), Jean Sibilia (doyen de la Faculté de médecine de l’Université de Strasbourg et président de la Conférence nationale des doyens), Erik Truffaz (musicien).
La méditation au coeur de plusieurs formations en médecine
Ces évènements font écho à la présence novatrice de la méditation depuis 2010 au sein des Hôpitaux universitaires et de l’Université de Strasbourg. Depuis 2012, plusieurs formations ont vu le jour notamment un programme de réduction du stress basé sur la pleine conscience proposé aux patients et aux soignants. Science art méditation s’inscrit dans la continuité de cette démarche qui allie le développement de ces approches complémentaires dans les domaines de la recherche et de la formation en médecine. Ce nouveau rendez-vous est organisé par l’association Science art méditation, présidée par Jean Sibilia, doyen de la Faculté de médecine de l’Université de Strasbourg, en partenariat avec la Faculté de médecine, l’Université de Strasbourg et la Ville de Strasbourg.
Envoyez votre info à medias@unistra.fr avant le mardi 19 juin midi pour une parution le vendredi 22 juin 2018. Consultez les dates des prochains numéros.